- accroissance
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⇒ACCROISSANCE, subst. fém.Arch., littér. Croissance [des êtres vivants] :• Lorsque le soleil se lève,L'œuvre de la terre commence,Le champ propose, l'homme achève.Et quand il a fait son labourLe soleil reprend à son tourLa moisson qui gagne accroissanceDe la nouvelle semence.P. CLAUDEL, Corona Benignitatis Anni Dei, Hymne des saints-anges, 1915, p. 447.Rem. Encyclop. t. 1 1751 se borne à mentionner accroissance, et renvoie à accroissement, dont il est réputé synon. dep. NICOT 1606, COTGR. 1611, après quoi il disparaît des dict. jusqu'à Ac. Compl. 1842 (,,v. lang. Augmentation``) et DG (,,vieilli``).Prononc. — Seule transcription ds DG :à-krwá-
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Étymol. ET HIST. — 1. a) 1257 « ce dont s'accroît qqc., agrandissement (d'un bien matériel) » emploi jur., fréq. en a. fr. et m. fr. (Clerm., Richel. 4663, f° 94, v° ds GDF. : En l'acroissanche doudit fief); XVe s. « élévation, dignité [ce dont on accroît qqn] » (A. CHARTIER, Poésies, p. 752 éd. 1617, ibid. : Et n'est honneur, bien, n'accroissance Que leur haute bonté [des dames] n'envoie). — 1630 (AUBIGNÉ, Faeneste, IV, 20 ds HUG.); 1554 « crue » (THEVET, Cosmogr., V, 6, ibid. :L'eau du Nil arrousant et rendant fertile le païs d'Égypte par son desbord et accroissance) attest. isolée; b) 1360-1365 acroissance de « action d'augmenter (compl. inanimé abstr.) » (ORESME, Contre les divinat., Bibl. nat. 994, 26b ds GDF. : En ce temps estoit Rome en acroissance de grant prosperité) attest. isolée; 2. 1414 « plantes qui croissent d'elles-mêmes » (L. DE PREMIERFAIT, Decam., Richel. 129, f° 115 v° ds GDF. : Et pource que celle maison avoit esté relenquie, le souppirail estoit ainsi comme estouppé de espines, herbes et autres acroissances); 1549 « croissance (des êtres vivants) » (DU BELLAY, L'Olive, 88 ds HUG. : La forest prent sa verde robe neufve, La terre aussi, qui n'aguere etoit veufve, Promet de fruictz une accroissance pleine). — MALHERBE, éd. Regnier, II, 96, ibid.Dér. de accroître; suff. -ance.STAT. — Fréq. abs. litt. :1.
Encyclopédie Universelle. 2012.